Gustave de Staël Français, 1954

Gustave de Staël étudie deux ans à l’Unité Pédagogique n°8 d’Architecture. Il part ensuite quelques années dans le Vaucluse puis en Bretagne, consacrant l’essentiel de son temps à peindre et dessiner, principalement sur le motif.
 
De retour à Paris, il se met à la gravure pour un livre, Corps 12, édité par l’Abbaye de Royaumont - suivant les conseils techniques du taille-doucier René Tazé. Il réalise ensuite un livre de bibliophilie, illustrant deux nouvelles de Madame de La Fayette, à la demande des éditions Les Cent Une.
À l’époque, il expose ses œuvres à Paris à la galerie Vieille du Temple et à la Galerie Sur Cour, et participe à plusieurs reprises aux Génies de la Bastille.
 
En 1991, il est engagé pour diriger l’Association pour la Promotion des Arts à l’Hôtel de Ville de Paris. Pendant plus de quatorze ans, il y organise toutes les expositions de la Salle Saint-Jean ainsi que tous les concerts dans les salons de l’Hôtel de Ville.
 
En 2005, il est missionné par le Ministère des Affaires étrangères pour prendre la direction des cinq Instituts Français du Nord du Maroc : Tanger, Tétouan, Larache, Chefchaouen et Ksar El Kebir.
 
À la fin de sa mission, en 2008, Gustave de Staël décide de partager son temps entre Tanger et Paris.
En 2011, il présente ses gravures à Tanger, à la galerie Dar D’art, avant de se consacrer pendant quelques années à la peinture de monotypes qu’il imprime sur la presse de l’Institut Cervantes. Il les expose en 2014 à la galerie Dar el Kitab à Casablanca, puis à la Galerie Documents 15, dans l’exposition Ici et ailleurs.
 
Chaque été, pendant plus de dix ans, il peint à l’aquarelle des paysages de la côte du Massachussetts. Le livre Marshfield, Carnets d’été et l’exposition South Shore revisited en 2016, à la galerie David Brega, à Marshfield, témoignent de ce travail.
 
À Tanger, son travail au sein de l’Institut français consiste alors à organiser de nombreuses expositions, pièces de théâtre, conférences et le Salon annuel du Livre.
Cette période l’amène à devenir, avec Elena Prentice, coéditeur aux éditions Khbar Bladna où ils publient plus d’une centaine de titres sur la mémoire de Tanger.
 
À Paris, en tant que membre du Comité Nicolas de Staël, il travaille à la reconnaissance de l’œuvre de son père.
Sa profession de commissaire d’exposition l’invite à concevoir plusieurs grandes expositions consacrées à l’œuvre de Staël - notamment en 1994 pour la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville de Paris, en 2003 à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et en 2018 à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, alors en collaboration avec Marie du Bouchet. Ensemble, ils ont finalisé le catalogue raisonné des œuvres sur papier de l’artiste et mis à jour le catalogue raisonné de son œuvre peint, paru en 2021.  En 2023, il prête son concours au film La Peinture à vif et à la rétrospective montrée au Musée d’Art Moderne de Paris puis à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne.
 
Depuis 2015, l’essentiel de son temps est consacré à de grands dessins en noir et blanc, à la plume et à l’encre qu’il travaille en alternance dans ses ateliers de Tanger, de Paris et de Ménerbes.
 
Réminiscences est la seconde exposition personnelle de Gustave de Staël à la Galerie Documents 15, après Espaces rêvés en 2021. La galerie a précédemment exposé ses œuvres à trois reprises aux côtés de celles d’Elena Prentice : Ici et ailleurs en 2014, Le Proche et le lointain en 2016, et Somewhere en 2018.